On sait que Berlin est connu pour sa riche histoire, ses nombreux clubs ou encore ses Biergarten mais on la soupçonne un peu moins reine du street-art, et pourtant…
Quelques temps avant mon retour en France, j’ai passé une après-midi à Teufelsberg, lieu dans lequel j’ai adoré me perdre.
Un peu d’histoire …
Littéralement “Teufelsberg” signifie “Montagne du diable” et est le deuxième plus haut point de Berlin. En réalité, il s’agit d’une colline artificielle créée après la Seconde Guerre Mondiale. Après les bombardements, les femmes avaient pour rôle de ramasser tous les débris et en faisaient des collines. Celle de Teufelsberg servait en fait à cacher une université militaire et technique nazie, qui n’a jamais ouvert ses portes, à cause de la guerre. Les Alliés ont tenté, en vain, de la détruire et l’ont donc recouverte de débris pour en créer un de ces plus hauts points de Berlin.
S’y rendre…
Teufelsberg est assez éloigné du centre, on a donc pris les transports en commun pour arriver un peu … au milieu de nulle part! Je pense que si on ne connait pas le lieu, il n’est pas vraiment possible de deviner sa situation. On commence ensuite à prendre des petits chemins, au milieu de bois et que c’est beau! L’endroit est calme, paisible, et ressourçant. Repérer au loin la fameuse “boule blanche”, voici comment procéder pour savoir où se diriger. La fin est la plus dure car c’est assez pentu tout de même… surtout quand on choisit un jour de canicule pour y aller!





Une fois arrivé en haut, on paye une entrée de cinq euros et on signe une décharge pour se déclarer responsable. Pas de panique, rien de dangereux en soit, il ne faut simplement pas s’amuser à vouloir trop percer les mystères de la plus grosse boule en s’y immisçant.

J’ai été tellement surprise du lieu découvert! En fait, on a l’impression d’être vraiment au milieu de nulle part, absolument pas à Berlin et explorer les moindres recoins est si agréable. Un ou deux bars très cool sont à l’entrée avec des transats, on y trouve une vieille baignoire dans laquelle on peut s’installer, des télévisions dont on ne comprend pas trop l’intérêt mais qui y ont finalement leur place.



On peut rentrer dans certains bâtiments. En entrant dans un, on a la profonde impression que les lieux ont été quittés précipitamment tant les souvenirs sont encore là. On y découvre tout d’abord un bar puis une immense pièce avec une bibliothèque remplie de livres (sur la politique notamment), des canapés, un piano en bois sur lequel les plus mélomanes peuvent laisser filer quelques notes. D’autres choisissent cet endroit pour boire, lire ou simplement se reposer. C’est un lieu tout autant paisible que mystérieux.
En continuant, on découvre d’autres bâtiments, remplis de street-art, un petit bois environnant, des machines techniques,… Bref tout se confond, on ne comprend pas toujours le sens mais on adore!











Enfin, on finit notre petite expédition par un petit coin que j’ai encore une fois adoré: ici se mêlent peintre, table de ping-pong, hamac pour se détendre ou salon en palettes pour méditer. Et enfin, différents murs de street-art (bien sûr) sur lesquelles les citations écrites font (probablement) écho en chacun.







Bref, ici encore est une preuve qu’Erasmus nous ouvre sur ce que l’on n’aurait jamais soupçonné un jour aimer…
“Il y aura toujours de l’inattendu dans une découverte.”
Jeff Bezos